Guide : comment sexer un poussin ?

Vous voulez vous essayer à l’élevage de poussin dans le but d’agrandir votre cheptel ? Le printemps est la saison idéale pour cela ! Lumière et chaleur se conjuguent pour une reproduction et un élevage réussis. Vous avez maintenant de beaux oeufs, couvés par vos occupantes ou par une couveuse. La prochaine étape est de déterminer le sexe de vos futurs poussins ! Pour cela, suivez le guide.

Le sexage du poussin, c’est quoi ?

Sexer un poussin c’est connaître son sexe afin de déterminer rapidement si on va avoir une poule ou un coq en plus à nourrir.

Si vous avez pour ambition de développer votre poulailler en accueillant de nouvelles poules pondeuses, vous avez tout intérêt à savoir assez rapidement quel est le sexe de vos poussins.

Cela vous permettra d’anticiper l’éventuel agrandissement de votre poulailler, l’ajout de matériel et accessoires comme des perchoirs, pondoirs, mangeoires, abreuvoirs.

Il est en effet important de ne pas surcharger un poulailler car la promiscuité génère du stress, et peut être un terrain fertile à toutes sortes de maladies infectieuses comme la gale des pattes ou l’arrivée de poux rouges.

Vous devrez peut-être aussi étendre le périmètre de votre parc grillagé.

Plusieurs méthodes existent pour prendre connaissance du sexe du poussin, et c’est ce que nous allons détailler maintenant !

Comment reconnaître le sexe d’un poussin

Les éleveurs professionnels ont la possibilité en laboratoire d’estimer précisément quel sera le sexe du futur poussin in vivo. Ils procèdent en perçant la coquille et en prélevant du fluide, afin de mesurer les taux d’hormones des embryons.

J’imagine que vous n’avez pas de laboratoire... A l’heure où les problématiques éthiques sont discutées à l’échelle européenne, heureusement, il existe d’autres méthodes. Soit dès la naissance du poussin, soit quelques semaines après l’éclosion.

1. Reconnaître le sexe d’un poussin dès l’éclosion

Par les plumes

Dès l’éclosion, une méthode ne manque pas : il s’agit d’observer attentivement lesailes de vos futures gallinacées. Attrapez fermement mais avec douceur le poussin d’une main, et avec l’autre, étirez l’aile jusqu’à ce que les plumes soient bien visibles.

Il faut savoir que les poussins mâles et femelles se différencient par la longueur de leurs plumes d’ailes.

Les femelles ont deux rangées distinctes de plumes d’ailes, de deux longueurs différentes. On les appelle les rémiges primaires et les plumes de couverture primaires.
Les mâles n’ont qu’une seule rangée de plumes d’ailes.

Cette technique fonctionne sur les races suivantes, qui possèdent ce marqueur sexuel visible.

Araucana,
Brahma,
Cornish,
Marans,
Noire du Berry,
Plymouth Rock,
Rhode Island Red,
Sussex,
Wyandotte.

Cette méthode est très populaire puisqu’elle est non-invasive, indolore et très simple à apprendre et à maîtriser. Le seul bémol réside dans le fait qu’elle fonctionne bien sur des races ou lignée spécifiques.

Par la couleur de son duvet

Très rapidement, la couleur du duvet de vos poussins sera un bon indice pour savoir si vous avez affaire à une future poule ou un futur coq. Jusqu’à six semaines, le poussin est en effet recouvert d’un duvet doux formé de petites plumes.

Les mâles ont une tête claire, et ont généralement des points ou des rayures blanches ou dorées.
Les femelles quant à elles ont une tête d’une couleur plus foncée, ainsi que des marques brunes ou noires.

Par l’observation de ses parties intimes

Cette méthode vient directement du pays du soleil levant. Les japonais l’ont formalisée dans les années 1930. Les plus talentueux sont capables de sexer entre 3000 et 5000 poussins par jour, le record atteignant le nombre faramineux de 10 000 poussins.

Ça fait un peu beaucoup là...

Un petit peu invasive, mais néanmoins très efficace, la technique du venting nécessite des gestes précis pour ne pas blesser le poussin lors de la manipulation. Avis aux amateurs ! Mal réalisée, vous pourriez laisser d’importantes séquelles à vos petits poussins.

A titre informatif donc, voici comment réaliser le sexage de vos poussins par l’observation :

Pressez le poussin avec le plus de douceur possible jusqu’à ce que les excréments sortent et que vous puissiez apercevoir ses parties internes ;
Si vous voyez une bosse dans le cloaque, le poussin est un mâle. Sinon, c’est une femelle ! Certaines femelles peuvent avoir une toute petite bosse cependant.

Je le répète, mais cette méthode est à réaliser par des professionnels des grands élevages industriels. Elle a l’avantage d’avoir un faible risque d’erreur, mais il faut une certaine habileté pour être efficace.

A votre échelle, vous avez bien d’autres techniques, surtout si vous n’êtes pas pressé et que vous pouvez attendre quelques semaines après éclosion.

2. Reconnaître le sexe d’un poussin quelques semaines après l’éclosion

De nombreux signes ne trompent pas si vous êtes prêts à attendre quelques semaines :

leur taille : au bout de trois à quatre semaines, vous verrez que les mâles auront un corps et une tête plus larges que les femelles ;
leur comportement : faites le test de taper des mains près d’eux. Les femelles vont se figer de peur, tandis que les mâles vont devenir bruyants et sembler moins apeurés. Sinon, entre eux, vous verrez ceux qui ont l’air dominants (les mâles) et celles dominées (les femelles) ;
leur crête : à partir de la semaine 6, les mâles auront sur leur tête une crête complète et bien rouge. La peau des femelles restera alors jaune et leur crête peu développée ;
leur caroncule, qui est le petit lambeau de chair qui pend sous le bec de l'oiseau : celle des mâles va prendre une couleur rouge vif alors que côté femelle, elle va rester jaune, blanche ou grise ;
les plumes de leur arrière-train : à partir de la semaine 8, vous observerez que les plumes des futurs coqs seront dentelées et fines sur les bords, alors que celles des poules vont être plus rondes et douces.

Maintenant, comme on dit, “y’a plus qu’à” !